Compte-rendu du comité des habitant.es
Rapport du Comité de la Nouvelle Maison sur les conditions de vie des demandeur.euses d’asyle dans le centre d’hébergement de Tambach-Dietharz, 31. 03. 1998, Archives du Conseil aux réfugié.es de Thuringe.
Ce document est l’un des rapports du Comité « Nouvelle Maison ». Le comité a été fondé le 31 mars 1998, le jour de la rédaction de ce rapport, et était composé d’un groupe d’activistes vivant dans le centre et originaires de différents pays. Iels fondèrent le comité comme groupe de travail du Conseil aux réfugié.es de Thuringe, pour être pris plus au sérieux en tant que membres d’une organisation. Parmi ses membres, beaucoup étaient déjà actives et actifs politiquement dans leurs pays d’origine et ont mis leur expérience et leur savoir-faire au service du comité, notamment dans l’organisation des protestations. Certain.es des activistes sont visibles dans le documentaire de la Caravane. Iels ont rédigé leurs rapports en anglais ou en français. Le Conseil aux réfugié.es a fait traduire peu après ces documents dans la langue allemande.
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Kommentare
Ce qui me frappe dans ce rapport, c'est :
- Présentation des assistantes sociales : jugement très drastique sur les assistantes sociales : ils devraient en fait être des proches, s'occuper des clients, accusation : ils s'en fichent, compliquent la vie, exploitent le confiance
- Transport : les personnes concernées ne sont pas autorisées à se déplacer
une impression qui me reste : la représentation des travailleurs sociaux se heurte à l'image sociale/image de soi du travail social
Le mélange d'exemples et d'expériences très personnelles ainsi que d'images radicales, comme la mère tuant son enfant, peut très bien illustrer le désespoir et l'impuissance que ces personnes ont dû ressentir. En même temps, la façon dont la représentation factuelle est entremêlée dans ces images fortes et émotionnelles me frappe. Je pense que les demandeurs d'asile ont choisi ce style d'écriture pour obtenir le plus grand effet possible. Cependant, surtout la demande de plus d'attention à la fin du texte me semble insuffisante au regard de ce qui est décrit dans le rapport.
Cela m'a fait réaliser personnellement à quel point je connaissais peu les conditions de vie des réfugiés dans mon village natal et à quel point je les ignorais.
J'ai remarqué que beaucoup de descriptions se concentrent sur les conditions de vie et moins sur les aspects structurels de la procédure d'asile en Allemagne ou sur l'hébergement dans un camp isolé. Le langage de la lettre dispense de termes abstraits ou de classification théorique, mais décrit la vie quotidienne à l'aide d'exemples du monde réel. Cependant, aucun liste de revendications n'est dérivé des descriptions, mais les auteurs pointent plutôt indirectement vers des améliorations possibles.
Après lecture, je me suis demandé qui en étaient les auteurs, comment était composé le groupe du comité et quelles expériences politico-biographiques les membres avaient pu apporter à l'organisation des protestes.
Je n'ai aucun rapport avec l'endroit. J'ai connu l´histoire de Neues Haus à travers le travail d'Emilia.
J'ai trouvé la position sur les travailleurs sociaux particulièrement irritante. A ma connaissance, les travailleurs sociaux évoluent toujours dans un rôle ambivalent dans lequel ils sont représentants des structures étatiques d'une part, mais soucieux du bien-être individuel de leurs clients d'autre part. Cependant, selon le rapport, cette contradiction fondamentale semble être résolue au détriment des réfugiés, qui perçoivent les travailleurs sociaux comme hostiles. Je serais très intéressé par la question de la cause de cette perception. Était-ce à cause d'une attitude vraiment problématique de la part des travailleurs sociaux, l'ambivalence du rôle n'était-elle pas suffisamment communiquée, ou y avait-il des raisons alternatives ?
Un deuxième point irritant est l'approvisionnement alimentaire, moins le non-respect de la date de péremption que l'approvisionnement désolant en fruits et légumes.
J'ai été surpris par l'alternance constante entre expérience subjective et description normative de la vie dans le logement asilaire et, d'autre part, une description assez sobre des événements. Il semble presque que l'auteur ait écrit le texte dans des ambiances différentes.
En lisant, je suis tombé sur la comparaison entre les travailleurs sociaux et les mères. Une mère qui tue son enfant. C'est une image brutale. En tout cas, la comparaison illustre à quel point les auteurs de la lettre ont dû se sentir exposés et vulnérables. Comparer les travailleurs sociaux aux mères assimile les résidents aux enfants, donc cela parle d'incapacité et d'infantilisation. Pour moi, cela illustre le peu d'agence et de marge de manœuvre dont disposaient les réfugiés pour résoudre eux-mêmes leurs problèmes.
J'ai grandi dans un village à seulement 5 km du camp depuis 2002, mais je n'ai découvert son histoire en tant que camp d'asile que par hasard en 2020, lorsque j'ai fait des recherches sur la violence raciste dans les années 1990.